Edouard Roche, mathématicien et astronome, professeur à la Faculté de sciences de Montpellier, publie ici ses relevés météorologiques tenus depuis le 1^er janvier 1857.

« Cette année a été remarquable par les grandes chaleurs des mois de Juillet et Août. Du 4 au 21 Juillet, la température moyenne s'est maintenue au-dessus de 25°, et aussi du 27 Juillet au 10 Août. Mais la plus forte chaleur a eu lieu les 5,6, 7, 8 et 15 Juillet, avec des maximas de 40°, 38°,7, 38°,4, 37°, 5 et 39°."

Edouard Roche souligne ici l’aspect exceptionnel de ces maximales, « tout à fait exceptionnelles pour notre climat », qui ne dépassent pas les 40° ! Ce qui n’a pas empêché la chaleur d’être meurtrière :

"On a aussi constaté, celle année, des accidents dus à l'insolation, et même plusieurs cas de mort chez des animaux et chez des travailleurs. ».

À défaut de casquette, n’oubliez pas votre ombrelle, à la pointe de la mode parisienne de l’année 1886, si vous devez vous aventurer dehors sous le « cagnard » de l’Hérault !

Le Petit Méridional du 26 Juillet 1877 nous informe quant à lui de l’origine du terme « canicule » et nous prodigue force conseil qui peuvent surprendre (« Il est de bon ton de quitter la ville en cette saison et de chercher à la campagne et le repos et la fraîcheur. C’est une erreur.").

On apprend également qu’à l’époque, la période dite « de canicule » commence autour du 24 juillet et dure jusqu’au 26 août, soit… un seul mois de grande chaleur ! On y repensera l’été prochain quand le mercure commencera à grimper... en mai !

Campagne « ravagée », « récoltes détruites », ceps « écorcés », vigne « dépouillée », arbres « meurtris et brisés par l’orage » … l’ouragan qui a frappé les environs de Béziers le 25 juin 1844 donne lieu à une longue liste détaillée dans le journal La Vérité du 30 juin. Les dégâts matériels, spécialement sur les cultures et les récoltes, sont mis en avant, comme un long préambule à la description pathétique des « gens en pleine désolation ».

Quand les ruisseaux sortent de leur lit, et que les rivières paisibles deviennent torrents, il n’y a pas d’arche ou de rameaux d’olivier qui tiennent : les crues et les inondations sont des phénomènes dévastateurs aussi bien pour les biens que pour les personnes.

Sur cette « une » du Petit Méridional de septembre 1933, on n’est pas avare d’adjectifs hauts en couleur. Les intempéries et leurs ravages n’occupent pas encore les chaînes d’info en continu, mais elles restent passionnantes, touchant les habitants au plus près de leur quotidien.

Le Bulletin du Club Cévenol livre un récit expressif d'un autre événement tragique qui a frappé en automne 1900 la commune de Valleraugue. L’auteur de ce témoignage n’hésite pas à colorer son style de tournures spectaculaires pour nous immerger dans la scène : « à la lumière des éclairs incessants qui sillonnaient le ciel, le spectacle était terrifiant […] ». Les photographies impressionnantes prisent après l’inondation laissent imaginer au lecteur la panique qui a dû se saisir des habitants de Valleraugue, cette nuit du 28 au 29 septembre 1900.

Pour lire le récit en intégralité c'est par ici.

Vous voilà prévenus !

Pour vos prochaines sorties dans la région, n'oubliez pas dans la valise : les lunettes de soleil, les palmes, et le parapluie... vous pourriez bien avoir besoin des trois en même temps.

Cette baigneuse a été équipée par nos soins pour surmonter n'importe quel aléa climatique ; cliquez sur l'image pour la voir au naturel !