L'Inde telle qu'elle est... en 1827 !

Parcourons les pages de l'Inde Française et ses 140 planches illustrées, et allons à la rencontre du personnage qui prête son fier visage à l'affiche de l’exposition En Voyage !

Ce port altier et ces délicats bijoux d’apparats appartiennent à Cammatatchi, une bayadère (danseuse du temple) qui fut remarquée « par une taille élégante et une physionomie expressive » lors d’un grand mariage. On peut la reconnaître un peu plus loin dans l’ouvrage, dansant devant un groupe de spectateurs et accompagnée de musiciens.

Ce portrait de Cammatatchi est tiré du tome 1 de L’Inde Française, ou Collection de dessins lithographiés représentant les divinités, temples, costumes, physionomies, meubles, armes, et ustensiles, des peuples hindous qui habitent les possessions françaises de l'Inde, édité en 1827 par J-J. Chabrelie, et dont les textes ont été écrits par le linguiste et indologue Eugène Burnouf.
Les splendides illustrations en couleur dont regorge l’ouvrage le rendent particulièrement vivant et immersif. Ce sont au total plus de 140 gravures, dont la plupart sont effectuées d’après les dessins d’artistes indiens, eux-mêmes imitant le style européen : des copies de copies donc ! Ainsi, comme s’enorgueillit l’éditeur dans sa préface : « on a copié les dessins originaux sans se permettre de les altérer en les embellissant » (sic !).
Vous pouvez feuilleter le premier et le second tome dans leur intégralité sur Gallica.
Les portraits quant à eux ont été reproduits à partir des aquarelles de Georges Auguste Géringer, un commerçant dont les activités l’amenaient à voyager fréquemment, et qui peignait sur son temps libre.

Tout au long des deux volumes de l’ouvrage, le lecteur découvre des portraits d’habitants, des divinités du panthéon indien, des scènes mythologiques et des scènes de la vie quotidienne représentées avec art et authenticité.
Le dieu Vichnou lui-même, confortablement assis sur les anneaux écailleux de son serpent à cinq têtes, vous attend dans une vitrine du chapitre 4 de l’exposition, tout prêt à vous serrer dans ses (nombreux) bras !
