Manuscrits du Moyen Age et de la Renaissance

Les troubles révolutionnaires ont anéanti ou dispersé bon nombre de manuscrits pieusement recueillis, quand ce ne sont pas les mauvaises conditions de conservation dans les dépôts républicains qui les ont endommagés. Les fondations des bibliothèques municipale et universitaire de Montpellier ont permis de regrouper ce qu’il restait des librairies conventuelles et monastiques confisquées. En fin de compte, bien que les pertes furent considérables, ce qui nous est parvenu est remarquable.

Sous les Carolingiens, des monastères s’épanouissent dans la vallée de l’Hérault. Saint-Sauveur d’Aniane diffuse ses us liturgiques et contribue avec l’abbaye de Gellone à l’introduction du rit romain à travers le livre manuscrit. De cette époque date l’évangéliaire à la superbe écriture dite de Luxeuil. Le tableau des canons évangéliques est d’influence irlandaise.

Au 14e siècle, l’arrivée simultanée d’ouvrages d’Italie et de la France du nord vont fixer le goût en Languedoc. Le décret de Gratien commandé par le cardinal Raymond de Canillac associe à un texte de composition bolonaise des miniatures où se conjuguent les traditions parisiennes et méridionales.