Paul Lacroix
En 1879, Paul Lacroix (1806-1884), dit le bibliophile Jacob, fait don de 660 livres de sa bibliothèque à la ville de Montpellier. Un catalogue manuscrit relatif à cet ensemble est numérisé et consultable sur Mémonum : "Catalogue manuscrit de la bibliothèque de Paul Lacroix".
Par ailleurs, Paul Lacroix confie à son exécuteur testamentaire le soin de trier, après sa mort, un ensemble de manuscrits et de documents dont une partie doit être conservée à Montpellier, l’autre étant destinée à la bibliothèque de l’Arsenal à Paris, dont il fut le conservateur. M. Guilhiermoz, son neveu et exécuteur testamentaire, réunit donc 602 documents manuscrits expédiés à Montpellier en 1884.
En 2012, ces archives font l’objet d’un inventaire exhaustif. On y a joint trois miniatures de la famille du général Pamphile de Lacroix, auteur de « Mémoires pour servir à l'Histoire de la Révolution de Saint-Domingue ». Ces portraits ont été légués à la ville de Montpellier par les ayant-droits de Paul Lacroix, pour qu’ils soient en bonne place dans le legs de leur illustre parent.
En septembre 2015, la numérisation des archives du bibliophile Jacob est confiée à la société Arkhênum et bénéficie de l’aide substantielle de l’État.
23 décembre 1879
Lettre de Paul Lacroix à Léon Gaudin, bibliothécaire en chef de la ville de Montpellier :
« Je propose de laisser le soin à mon exécuteur testamentaire de former, pour la bibliothèque de Montpellier, une ample collection d’autographes contemporains, triés de l’amas confus des correspondances que j’ai conservées depuis cinquante ans.
Comme vous l’avez dit si spirituellement, le bibliophile Jacob a élu domicile dans la bibliothèque de Montpellier, où il se permet de laisser en dépôt son œuvre imprimée, en souvenir de ses ancêtres. Je vous étonnerais bien en vous apprenant que ma famille se fait gloire de descendre de la famille de saint Roch. »
14 avril 1881
Lettre de Paul Lacroix à Léon Gaudin :
« Ce m’est une grande joie d’avoir légué à la ville de Montpellier, ma chère ville ancêtrale [sic], toute ma vie littéraire en quelque sorte, et je pourrai me dire en mourant : « mon cœur restera enseveli dans la bibliothèque publique de Montpellier ».